Succès pour la conférence du 4 août 2018

Les retables de l’église de Collonges
ont-ils livrés tous leurs secrets ?

 

Affiche conférence 04-08-2018

Tel était le titre de la conférence d’Olivier Geneste ce samedi 4 août en la salle de la mairie de Collonges.
Les amis de Collonges ont répondu présents. Ils furent nombreux à venir acquérir ou compléter leur connaissance sur l’art baroque en Limousin. La salle était comble malgré une chaleur accablante, tempérée par une climatisation artisanale  que nos dévoués secrétaires François et Laurence Varret avaient mis en place dès le matin.
Si l’art baroque est assez bien identifiable, il n’est pas aussi facile d’en connaître les origines. Avec un sens pédagogique très adapté à son auditoire, Olivier Geneste restitua la période d’éclosion de cet art, grossièrement le règne de Louis XIV (1643-1715).
Quant aux raisons, nous en célébrons le 5ème centenaire. C’est en effet en 1518 que Martin Luther défendit ses 95 thèses, publiées l’année précédente, lors de la « disputation » d’Heidelberg. Le protestantisme voyait le jour.
Quel lien me direz-vous ?
Eh bien, peu après, c’est le concile de Trente qui en 1545 vit l’Eglise catholique réagir et lancer la contre-réforme. C’est à ce titre que sculptures et peintures dans les églises catholiques prennent un nouvel essor. La « Religion Prétendue Réformée » dépouille et va bâtir des temples d’une grande sobriété. L’église catholique décore de façon parfois « excentrique » que l’on appelle baroque.

C’est dans ce contexte que les ateliers d’artistes, sculpteurs en particulier, vont se développer. En Quercy et Bas-Limousin, certains deviennent célèbres. Tournié à Gourdon est très actif, intervenant loin de ses bases. Duhamel à Tulle, Estrade à Souillac, et puis, plus modeste semble t il, Lachèze à Brive. Les retables sont leur domaine, mais ils sont rarement signés.
C’est là que se placent les recherches d’Olivier Geneste. Analysant le style et la manière des ateliers connus, il compare avec les retables dont les auteurs sont, à priori, méconnus. Et après avoir captivé son auditoire en passant en revue la liste des nombreux et magnifiques retables de la région, il en conclut, grâce aux deux petits angelots apportant une couronne vers le ciel, que ceux de l’église Saint Pierre à Collonges sont certainement de l’atelier Lachèze de Brive.
Environnement religieux, contexte historique, du général au particulier, c’est avec talent que le conférencier nous a fait partager ses connaissances et a apporté une réponse à la question posée. Les applaudissements nourris qui conclurent la séance ont témoigné de la satisfaction du public.

Le verre de l’amitié, partagé ensuite sous la halle, permit à la fois d’aller revoir, avec un œil averti, les retables dans l’église St Pierre, d’échanger avec l’auteur, et de bénéficier des  rafraîchissements mis à disposition par les bénévoles de l’association « Les Amis de Collonges ». Qu’ils en soient ici remerciés, en particulier Laurence, François, Raphaëlle et Alexandre.

Compte rendu d’Etienne Dessus de Cérou