Les 16 et 17 juin 2018
Dans le cadre des journées Patrimoine de Pays et Moulins, huit randonneurs (samedi matin) puis trente-trois (dimanche matin) sont partis à la recherche des carrières, maisons, vignes et chemins oubliés, à l’invitation des Amis de Collonges, de François Varret et du tailleur de pierre collongeois Jean-Charles Bourgès. Le temps était clément, et les vaches revenues dans le pré du Martret avaient remis Collonges dans son cadre naturel.
Les diverses haltes ont permis à Jean-Charles Bourgès d’évoquer la vie d’un paysan célibataire, témoin de tous les bouleversements de la vie rurale au siècle dernier (Fernand Cheyssial, récemment disparu). Il descendait à la ville (Meyssac) une fois par semaine pour remonter sur le guidon de sa mobylette trois couronnes de pain, et produisait ou trouvait sur place le reste du nécessaire…
La « Chartreuse » est toujours là, chaque année un peu plus ruinée. Jean-Charles Bourgès précise que l’on dit que c’était une école tenue par des religieuses, désertée depuis l’époque de la Révolution, puis explique l’art de détacher les blocs au marteau, à l’aide de coins de bois et burins. « Le bruit de la fissure qui se propage vous en dit long sur la forme et la qualité du bloc qui va sortir ».
Le retour par un itinéraire « sauvage » à travers terrasses et sous-bois a permis de reconnaître les traces de l’ancien chemin de Collonges à Brive par la croix de Stolan, qui passait au pied de la Chartreuse. Alors, ces collines, aménagée en vignobles étaient peuplées.
Les après-midis furent consacrés à une approche de Collonges par ses faubourgs, suivant les anciens tracés, avant d’aller visiter le cœur du village et de finir par une visite libre de la Maison de la Sirène, siège de l’association, organisée en musée.
- F. Varret